Le Parc et les jardins
Le parc
Le château de Balleroy est un joyau architectural dont l'écrin est son parc de 200 hectares, propice à la balade, au repos et à la flânerie avec deux sentiers balisés, de larges étendues engazonnées, des tables et des bancs. Riche de nombreuses espèces d'arbres, ce parc à l'anglaise a été aménagé au 19ème siècle par les paysagistes Bournot et Châtelain, dans le style romantique en vogue à l'époque. Ses concepteurs ont ainsi joué avec le relief pour offrir des perspectives différentes sur le château et le mettre encore davantage en valeur, quel que soit le point de vue.
Les jardins à la française
Remarquables et élégantes broderies de buis, les jardins à la française visibles aujourd'hui dès l'arrivée au château datent du début du 20ᵉ siècle. D'inspiration Le Nôtre, ils ont été dessinés à la demande des propriétaires par Henri Duchêne. Les jardins à la française d'origine se trouvaient de l'autre côté du château. Laissés à l'abandon durant la période de la Révolution, ils ont été remplacés dans les années 1830 par le parc à l'anglaise actuel.
Le colombier
Outre ses lignes élégantes et harmonieuses, le colombier du château présente le grand intérêt d'être dans son aspect d'origine, ce qui n'est pas si fréquent. En effet, la plupart des colombiers ont été détruits durant la Révolution à la fin du 18ᵉ siècle, car ils constituaient des symboles de l'Ancien régime. Seuls les aristocrates et les ordres religieux avaient le droit d'en posséder.
Celui de Balleroy, l'un des plus importants de Normandie, a conservé intacts ses 1700 "boulins" accueillant chacun deux pigeons. Soit un total de 3400 pigeons qui donnaient naissance à plus de 40 000 pigeonneaux par an et consommaient chaque année quelque 120 tonnes de blé. Outre leur chair délicate, les pigeons étaient élevés pour leurs fientes, la "colombine", qui était un fertilisant très recherché.
À l'intérieur du colombier, on peut encore voir l'échelle pivotante en bois qui permettait de visiter les pigeons au plus près des nids. On peut admirer également le mât vertical muni d'un pivot de fer à chaque extrémité, qui pouvait tourner aisément sur son axe et entraîner ainsi l'échelle.